Le Virginie par Le Tanneur
On adore la rafraîchissante simplicité de Virginie Bennaroch. Styliste « pigiste » ( pour le regretté Stiletto tout d’abord, puis à L’express Styles où ses portfolios « tentations » ont largement séduit, sans oublier Marie Claire avec des « shooting » joaillerie ou des séries limitées), consultante pour les marques, la jeune femme, depuis sa sortie d’Esmod ( une école vers laquelle elle s’est dirigée « tout naturellement » et où elle s’est spécialisée dans la communication appliquée à la mode), a réussi avec une souriante énergie, à imposer sa patte dans le monde de la presse magazine.
Une parisienne bien dans sa peau et son temps, bosseuse et gaie, peu désireuse de s’encombrer des tics du « star system », consciente des réalités du métier ( l’entourage bienveillant de sa mère, styliste, et de son grand-père, directeur d’une usine textile y ont sans doute largement contribué.) Une nîmoise d’origine, bercée dès l’enfance par le rythme des tendances, adepte du soleil de la Californie, des pavés de Paris comme des après-midi brûlants de ce Sud où elle est née. Une fonceuse d’1m60 qui ne s »interdit pas de prendre le temps de flâner.
Le Tanneur a succombé à son charme et lui à demander de réaliser un sac à son image c’est à dire un sac « à la fois stylé et détendu, élégant et pratique, jonglant joyeusement avec les codes de l’élégance parisienne. »
La collaboration a débuté au tout début de l’année et cette semaine, le bureau de presse du maroquinier nous en a communiqué le résultat. Il s’appelle Virginie : sa forme est « ni trop petite, ni trop grande, gentiment dodue, comme un clin d’oeil aux sacs de dames », sa ligne redéfinit une silhouette « en moins de deux », ses teintes secouent la tradition à coup d’orange vif, son cuir nappa renvoie l’écho d’un bleu marin profond. Un sac conçu pour être un talisman de tous les jours et dont les lignes agréables indiquent avec force que la créatrice conçoit la mode avant tout comme une question de plaisir.
Hervé Dewintre
