Published on mars 14th, 2014 | by Simon Laforce
0Un écrin pour designers
Pour la quatrième édition de Designers Apartment lors de la dernière fashion week parisienne, 10 marques ont été présentées, 3 marques ont principalement retenues notre attention.
Réalisation la plus récente de la Fédération Française de la Couture, Designers Apartment, avec le soutien indéniable du DEFI, apporte aux marques émergentes une alternative aux défilés avec ce concept à mi-chemin entre un salon professionnel et un show-room commercial. La presse et les acheteurs présents à Paris à cette époque ne peuvent faire l’impasse sur cet écrin installé pour l’occasion à l’Atelier Richelieu, au cœur de la capitale de la mode.
Aurélie Demel est la première créatrice à nous avoir interpellé avec sa collection.
Cette jeune parisienne diplômée du Studio Bercot s’inspire de la symbolique des chevaliers en travaillant des matières telles que la cotte de maille. Elle travaille et fait réaliser ses pièces avec des ateliers et des artisans parisiens. Son vestiaire est composé de vêtements hybrides ou la cotte de maille se love dans la laine et la fourrure. Avec des touches de néoprène, son travail devient plus dynamique et intemporel loin des stéréotypes et des codes actuels.
Etienne Derœux et sa maison éponyme est notre deuxième coup de cœur.
En effet, il n’avait pas besoin de nous le préciser, cela se ressent dans la patte et dans la timidité du créateur, le jeune homme est passé par les bancs de l’Académie des Beaux-Arts d’Anvers et de l’École de La Cambre à Bruxelles. Mais c’est à Paris que qu’il s’est installé.
Il voue une passion pour l’histoire du sportswear en liant le tout avec goûts et des volumes architecturaux. C’est une mode au luxe discret mais bien présent à travers le choix des matières et des coupes de ses produits.
Les manteaux et vestes aux carrures ovoïdes se portes sur des robes ou des jupes assez minimalistes. Les volumes sont nets et les coutures assument leurs propres rôles.
Fuchsia éclatant, bleu royal, noir et blanc graphique sont de rigueur dans cette collection vivante aux jupes asymétriques.
Derrière le nom féminin de la Maison Iris Cantabri se cache un jeune homme au discours assez captivant. Guillaume Michel qui a acquis les bases du métier à l’Ecole de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne a travaillé dans de célèbres Maisons telles que Gustavo Lins, Emanuel Ungaro ou encore Alexis Mabille, avant de lancer sa propre marque.
Le jeune homme aime et travaille la passementerie, ce qui pourrait paraître suranné devient un atout. La fluidité structurée du vêtement s’appuie sur des savoir-faire d’exception à la française. Le vestiaire entier semble avoir été dessiné et travaillé à même le corps avec des techniques de moulage. Le jeune créateur se définit lui-même comme étant avant tout un modéliste. Son œil aiguisé dans la recherche de ses très belles matières et ses bonnes techniques en font un bon styliste par la force des choses.
A suivre pour les prochaines saisons…